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Journal d’un Corps, de Daniel Pennac

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bonjour tout le monde deux semaines que je me dis que je sais que je sens qu il me faut vous parler de ce livre cependant il y avait ce besoin de laisser ce livre retomber en moi et oui aussi une elegante procrastination mais aujourd hui je vous invite a renifler de l encre et du papier et a tirer a long trait les mots de daniel pennac et de son journal d un corps 13 ans 1 mois 8 jours mercredi 18 novembre 1936 je veux aussi ecrire le journal de mon corps parce que tout le monde parle d autre chose tous les corps sont abandonnes dans les armoires a glace ceux qui ecrivent leur journal tout court luc ou francoise par exemple parlent de tout et de rien des emotions des sentiments des histoires d amitie d amour de trahison des justifications a n en plus finir ce qu ils pensent des autres ce qu ils croient que les autres pensent d eux les voyages qu ils ont faits les livres qu ils ont lus mais ils ne parlent jamais de leur corps il y a aux origines cette pensee que l exhibition ne suffit pas a s incarner que nous nous exposons mais que nous ne donnons pas d interet a nos corps et si le recit de pennac commence en 1935 qu en est il du corps aujourd hui a l heure des facebook twitter et autre snapchat des hashtags et des filtres instagram tous les corps sont abandonnes dans les armoires a glace ou bien devant l ecran quand l autre moitie de ce que nous sommes se montre et se pavane en terre numerique et que suis je d ailleurs en train de faire la par cet article que faisons nous ici via cette plateforme mais revenons en a pennac car je desire simplement titiller vos esprits et non pas me lancer dans un requisitoire contre le virtuel ce qui venant de moi serait bien etrange et a la part belle qu il donne au corps dans cette oeuvre ce corps qu il nous invite a re investir car permettant notamment le dialogue entre le moi et le monde journal d un corps est donc le recit que le narrateur fait de son corps dans une langue simple frolant parfois la finesse cotoyant quelques fois un langage cru mais ce n est pas que ca nous suivons l evolution de ce jeune homme de ce corps de l enfance a l age adulte de l age adulte jusqu a la vieillesse et de la vieillesse jusqu a la mort c est un corps qui s etend et s enfle et se travaille et finit par crever un corps qui se muscle s ecorche cicatrise un corps qui rencontre et se rencontre un corps qui decouvre la sexualite sa sexualite un corps qui se masturbe et qui baise et sent sa libido son desir s estomper un corps qui mange et digere un corps qui observe d autres corps celui de ses enfants de ses petits enfants qui s etendent et s enflent et se travaillent et crevent aussi un corps qui part en quete de lui meme et echoue et reussit en somme c est un corps qui vit et meurt en 2010 a l age de 87 ans puisqu il faut bien mourir apres avoir vecu et entre temps rien n est epargne analyse sanguine angine angoisse asthme calin cataracte cervelle cor au pied coup de foudre demangeaison depression nerveuse diarrhee douleur ecoulement du temps erection fiasco sexuel maladie obesite pets peur sonde urinaire transfusion varicelle vomissement difficile de ne pas s identifier de ne pas ressentir en sa chair ce que le narrateur ressent on grince des dents on inspire et on expire et on frisonne et on referme le livre laissant un corps mourir pour sentir le notre vivre sans doute car nous partons en quete de nous memes de notre propre corps quand nous partons en quete du corps de ce narrateur de cet autre en quete d une alterite mais aussi parce que pennac nous parle de ces sensations qui sont si singulieres de ces perceptions qui nous sont si intimes et qui sont pourtant si universelles theorie de l universel singulier nous plongeons dans le journal d un corps nous plongeons dans notre propre corps et ce si bien que quand pennac nous fait toucher du doigt ce morceau d ame qu il donne a ce corps qui en etait depourvu c est peut etre bien le residu d ame en nos tripes que nous effleurons et en classe de fle plusieu